Petite histoire de Nolwenn à propos des lutins...
Je me suis levée dimanche de bon matin
Confitures, beurres, miel, tartines de pain,
De bonne humeur, heureuse et plein d’entrain,
Les cheveux en friche mais rose était le teint !
Vite habillée, pantalon, bottes et veste de lin,
Gros Pull de laine, béret rouge un peu déteint,
Dès que la porte s’ouvrit, je m’écriais « enfin !
Le dimanche à la campagne, c’est trop bien ! »
C’était un de mes moments les plus sereins
Que j’appréciais intimement au plus haut point :
La brume légère, l’air frais, le soleil au lointain
Montant à l’horizon, senteurs de fleurs de thym,
De champignons, de mousse, d’aiguilles de pin…
Silencieuse, j’avançais doucement sur le chemin
Qui n’avait pour tous, rien de particulier, de commun
Mais qui avait pour moi changé ma vie, mon destin.
A la croisée de 2 allées, je m’enfonçais sous les pins
Je m’asseyais sur un tronc d’arbre, abattu par la main
D’un bûcheron malveillant et totalement inhumain
Ignorant qu’il abritait depuis des temps incertains
Des hôtes mystérieux dont on ne savait presque rien.
Il m’en a fallu du temps, des dimanches, en vain
Pour approcher ces habitants farouches et malins.
J’ai appris la patience, l’observation, l’attente pour qu’enfin
Un jour, ils approchent doucement l’air malicieux et coquin.
Je laissais envahir mon corps d’un bonheur divin
A la vue de ces petits êtres fragiles, aux corps si fins.
Les feuilles au sol faisaient un magnifique tapis brun
Sur lequel nos compères jouaient, faisant mine de rien.
Ils avaient pris l’habitude de me voir et j’étais en lien,
En communion avec eux, une présence voulue à dessein.
Puis ce fut une réunion habituelle, chaque dimanche matin,
Je les observais en silence, c’était ma messe à moi, sans latin.
Cette rencontre changea ma vie et me traça un nouveau chemin.
Jamais spectacle ne me parut plus simple et plus enfantin
Que ces chants, ces rires, ces jeux et ces cabrioles de lutins,
Et pourtant il ouvrit mon cœur à de nouveaux lendemains !
Ce petit chemin et ce vieux tronc d’arbre, il sont là, pas très loin
Vous les avez dans votre cœur, tout au creux de vos mains
Cueillez en les fruits de l’espoir d’un nouveau monde pour demain !
Nos amis les elfes, les fées, les lutins veillent sur chaque humain
Et participent à leur manière à nous faire vivre au mieux notre destin
Ils vous le rappellent chaque matin (confitures, beurre, tartines de pain…
Vous vous souvenez ?) Pensez-y s’il vous prend une petite crise de chagrin !
Nolwenn