Le vieux qui faisait fleurir les arbres morts
Il était une fois, il y a fort longtemps, un couple déjà bien vieux qui vivait en compagnie de leur petit chien, une petite bête sans race mais affectueuse et ma foi, très jolie.
Un jour, le vieil homme décide de creuser la terre à l’endroit où leur chien gratte et il découvre un grande quantité d’or.
Le voisin, en apprenant la bonne fortune des deux vieux, leur demande leur chien. Il l’obtient mais le chien têtu refuse de gratter le sol. Il reçoit des coups de pieds, des coups de bâton tant et plus qu’il par gratter mais le voisin ne découvre qu’un vieil os et une paire de chaussures moisies. Fou de colère, il tue le chien et l’enterre sur le bord de la route, au pied d’un petit sapin.
Le temps passe ; le sapin pousse. Le sapin pousse et le temps passe.
Un jour, le bon vieillard décide d’abattre le sapin car il veut faire un mortier à riz.
Lorsqu’il y met de l’orge pour le piler ou toute autre graine, le mortier rend beaucoup plus que ce que le vieillard lui a donné.
Le voisin, en apprenant la bonne fortune des deux vieux, leur demande leur mortier mais dès qu’il s’en sert, le mortier tombe en poussière, mangé par les bêtes. Il le jette au feu et le brûle.
Le bon vieillard prend alors un peu de cendre de son mortier et la répand sur les arbres morts mais quel n’est pas son étonnement, ceux-ci se mettent à fleurir.
Le prince du pays apprend la chose et fait venir le vieillard à la cour. A la vue des fleurs qui poussent sur les arbres morts, il lui offre de l’or, de l’argent, des pièces de soie en grande quantité. Et à partir de ce moment, tout le monde l’appelle « le vieux qui fait fleurir les arbres morts ».
Le voisin, en apprenant la bonne fortune du vieux, se rend à sont tour chez le prince et tente de faire pousser des fleurs sur les arbres desséchés avec la cendre d’un mortier brûlé. Mais lorsqu’il prend une pincée de cendre et la répand devant le prince, celui-ci la reçoit dans les yeux et de rage, ordonne qu’on roue de coup le méchant vieillard qui ne s’échappe qu’à grand peine le corps meurtri et tout couvert de sang.
Sa femme qui le guette et le voit venir de loin se réjouit :
- « Mon vieux a été récompensé. Je le vois qui arrive avec des vêtements de pourpre »
Il arrive devant elle et elle s’aperçoit que les vêtements de pourpre ne sont rien d’autre que des vêtements tachés de sang.
Le méchant vieillard se met au lit et meurt en quelques heures.
Personne ne m’a dit que le gentil vieillard était mort.
Et s’il n’est pas mort ; c’est qu’il vit encore.