Petite fiche technique de ce que représente le merveilleux ^^
Le merveilleux (du latin mirabilia : « choses étonnantes, admirables ») se définit par le caractère de ce qui appartient au surnaturel, au monde de la magie, de la féérie.
Origines Issu de la tradition orale, le merveilleux est présent dans les récits religieux et païens. Pour les Anciens, l'intervention des dieux (dans l'Épopée notamment) était acceptée comme le merveilleux païen ; pour les chrétiens, les anges ou les démons, les saints et leurs dons miraculeux était donc réservés au merveilleux chrétien.
La forme la plus populaire rattachée au merveilleux est le conte de fée (ou conte merveilleux) mais on le décèle également dans le mythe, la fable, la légende, l'épopée, la fantasy. Il passe par la suite du monde de la littérature à celui du cinéma.
Présentation Le merveilleux décrit un monde situé dans un passé ancien non défini (« il était une fois... »), ou dans un ailleurs temporel dans le cas de la science-fiction. Il renvoie à un univers naïf où, le surnaturel a droit de cité.
Même imprécision sur le plan géographique avec, toutefois, la récurrence de certains motifs : le château, la forêt...
Il plonge le lecteur dans un monde organisé par des lois qui ne sont pas celles de notre monde, mais qui ne surprennent pas le héros (qui ne s'étonne pas par exemple de la présence d'une marraine-fée auprès d'un berceau).
Les personnagesLes personnages de ce monde appartiennent à une société artificielle et figée, où ils sont définis par leur place (le Roi, la Reine, le Prince,...), sans y être nommés autrement que par un surnom qui les caractérise (Cendrillon, Blanche-Neige), même si chez Perrault, la réalité sociale est sous-jacente dans l'évocation des tâches domestiques. Si les fées occupent le devant de la scène, on y trouve aussi des ogres, des animaux qui parlent, comme le loup du Petit Chaperon rouge ou le Chat botté...
Les personnages prennent leurs sources dans un passé souvent très ancien, ainsi la fée est-elle une image transparente des déesses celtes, une survivance attachée aussi à des lieux précis (pierres levées, sources).
Magie Les événements et les objets de ce monde eux aussi sont merveilleux : ainsi, les bottes de sept lieues, la baguette magique, la clef fée, le miroir magique et les vêtements magiques se retrouvent sous diverses formes.
Récit initiatique Une seconde approche des histoires peut permettre de mettre en évidence des archétypes, les aventures des héros étant initiatiques et racontant l'évolution de leur esprit : ainsi dans le conte Cendrillon, la perte de la chaussure est signe du passage dans le royaume des morts, donc d'une initiation. Le conte du Petit Poucet aide quant à lui l'enfant à surmonter ce que Freud appellera le stade oral et présente un scénario de victoire du faible sur le fort. Le conte merveilleux est alors l'illustration d'un enseignement et la plupart des histoires se terminent bien.
Merveilleux et fantastiqueLes récits merveilleux et fantastiques sont proches, mais une chose qui les distingue est l'appréciation face au surnaturel :
Dans un récit merveilleux : les données du monde surnaturel sont acceptées comme allant de soi par le lecteur, on observe de sa part une confiance, une crédulité, l'auteur ayant bien ménagé l'arrivée du merveilleux pour qu'il passe inaperçu. Personne ne s'étonnera donc dans un conte de fées de l'existence de dragons ou des sorcières.
Le fantastique produit un effet de basculement : on passe de la réalité ordinaire à un monde qui est de plus en plus « déréglé ». Dans un récit fantastique, les personnages, tout comme le lecteur, ne sont pas dupes du surgissement du surnaturel par des causes inconnues qui seront dévoilées : on en doute, on le craint, on le ressent surtout comme un élément anormal et irrationnel ; le récit étant lui ancré dans la réalité.
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