Légende de bigorre

Voici un livre que j'ai découvert au hazard de la grande toile et je me suis dit qu'il pourrait peut-être intéresser des p'tites fées de l'aube



Auteur : Eugène Cordier
Editeur : La Decouvrance Eds
ISBN : 2842654951
Prix : 9 €

Un recueil de quelques croyances populaires de la Bigorre, écrit en 1855, puis réédité en 1878 par Eugène Cordier (1823-1870). Ce livre est complété par les courriers de deux curés contradicteurs. En effet, la publication de la légende d'Azun, dans la presse locale, avait créé en son temps, une polémique contre l'auteur.

«... Ensuite, on prit les côtes du reptile, et l'on crut faire une chose agréable à Dieu, de s'en servir pour construire une église. Mais, quand l'église fut bâtie, la grêle tomba sans relâche...»

Extrait du livre :

Le Pasteur de 909 ans

Transportons-nous dans les vallons d'Arize, immenses pacages, racines du mont qu'on appelle le Pic du Midi de Bagnères : là vivait dans des temps reculés un très vieux pasteur ; là, il paissait ses troupeaux : et il n'avait jamais neigé sur la montagne. Or, il venait d'at­teindre sa neuf cent neuvième année, lorsqu'il vit, pour la première fois, tomber la neige, et, la voyant, il connut que sa fin était proche et appela ses deux fils. Ceux-ci qui le savaient très vieux et qui considéraient parfois la longue barbe de mousse qui pendait au menton de leur père, comme à un sapin antique, avaient essayé de ranimer ses forces en lui portant du vin. Le vieillard y trempa ses lèvres et les trempa encore : «De quel arbre est ce fruit, dit-il. - Ce n'est point le fruit de la ronce, répliquèrent, en souriant, ses fils. Mais la liqueur généreuse et nouvelle ne lui donna qu'un plaisir passager, alluma son vieux sang une minute : ce fut la flamme plus haute et dernière d'une lampe qui s'éteint. Et à la première neige, qui descendait sans relâche : «Mes fils, dit-il, je meurs, voici ma fin prochaine ; rien ne peut à présent me retenir parmi vous : je le savais, cela me fut prédit : ces blancs flocons sont mon linceul qui vient, qui se déploie, qui tombe. Mais vous, prenez courage et suivez, quand je ne serai plus, cette belle vache à la bruyante sonnette. Elle vous mènera d'abord dans la région des eaux chaudes, à Bagnères : là doivent s'élever des thermes bienfaisants. Allez toujours où elle vous conduira, et où elle s'arrêtera, arrêtez-vous.»

surement et moi en particulier la Bigourdane du forum

merci Eilwynn Eledhwen

toutes les légende m'attire
même notre légendaire Berhed

c'est gentil !!!

merci ma douce amie