Départ d’une Fée
Une neige en cette fin de février paralysant
Le paysage encore endormit et figée par le froid.
Le soleil, despotique, à son zénith, apparaissant,
S’imposant sur la plaine morne comme un roi,
Transformant la neige en cristaux d’argent
Avant une fonte, lente.
Cette pièce carrée, aux murs tristes et dénudés
Laissant apparaître la lumière,
À travers de mornes fenêtres.
Sourires pudiques
Se mélangeant à l’ambiance sinistre.
Une Fée se meurt,
Meurtrissant les cœurs.
Main dans la main elles s’enfoncèrent dans la nuit
Et pendant son sommeil sa fée s’enfuit.
Sortit de son veille, au cœur de la nuit,
Transpercé, par un frisson, elle comprit
Qu’elle ne reverra plus, dans ses yeux resplendissant
La flamme brulante et nourrissante.
Torrent de douleur roulant sur ses joues,
Echo d’un cœur blessé pour toujours.
Une procession d’âmes aux yeux lourds
Défilant dans un ordre ascétique,
Murmurant pudiquement leur amour.
Se penchant, en caressant de leur main son visage,
Comme pour l’accompagner dans ce long voyage !
Son corps. n’est plus que cendre,
Mais l’amour pour sa fée est toujours ardent.
Aujourd’hui, voguant sur les océans !
Devenue complice des éléments,
Elle la reconnait ornant les printemps.
La sentant dans son souffle doux,
Bousculant doucement les bourgeons,
Donnant à l’océan cette incessante houle.
Mer confidente de son secret,
Inondant son âme de confusion,
Gravant, en son cœur une blessure ouverte,
Ensemble cruel de sa destruction !!
Kathy C le 25/09/07
Korriganette