Les sabbats ( fêtes païennes )
Dans la tradition Wiccane et dans différentes pratiques néo-païennes, la polarité masculine et féminine est représentée. Généralement, cette polarité se retrouve dans le concept de la Grande Déesse et du Grand Dieu.
Dans plusieurs traditions, le Dieu et la Déesse sont la mère et le père de chacun d’entre nous et de tout ce qui nous entoure (nature, animaux, etc.). Les humains, la nature, la faune, etc. sont donc tous des créations et représentation de la Déesse et du Dieu.
Nous sommes tous des représentations du Dieu et de la Déesse et donc nous avons une part divine. Vivre en harmonie avec cette part en nous, c’est s’harmoniser avec la nature et avec notre vraie essence. La Wicca raconte une belle histoire sur l’union du Dieu et de la Déesse (roue de l’année). Cette histoire est célébrée à travers les grandes fêtes païennes que l’on appelle les Sabbats ou Roue de l’année.
Ces sabbats sont des moments privilégiés pour suivre le rythme de la nature et honorer le Dieu et la Déesse. La célébration de ces fêtes permet de se connecter profondément à la nature et de voir que nous formons un tout avec elle et non qu’elle est extérieure à nous comme nous semblons si souvent l’oublier.
Fêter les Sabbats c’est célébrer la vie, la part divine en chacun de nous et de nous reconnectée à la terre. Les Sabbats ne date pas d’hier…les paysans d’autrefois vivaient au rythme de la nature avec laquelle ils travaillaient au quotidien. Ils étaient attentifs aux climats, au sol, à la phase de la Lune… Avec les nouvelles technologies, nous avons souvent oublié que nous dépendons de la terre et que nous en sommes issus.
Voici donc la roue de l'année ou les sabats à fêter :Yule (Solstice d’hiver)
Le 21 décembre
Imbolc
Le 2 février
Ostara (équinoxe du printemps)
Le 21 mars
Beltane
Le 1er mai
Litha (solstice d’été)
Le 21 juin
Lughnasadh (Lammas)
Le 1er août
Mabon (équinoxe d’automne)
Le 21 septembre
Samhain
Le 31 octobre
Yule : vers le 21 décembre (dépendant du solstice d'hiver) La Déesse donne naissance à un fils, le Dieu, au moment de Yule. Le solstice d'hiver est considéré depuis longtemps comme une période de naissances divines. Yule est l'époque de la nuit la plus longue et du jour le plus court de l'année. Après ce jour le temps d'ensoleillement augmente jour après jour. La Déesse donnant naissance au Dieu, qui est représenté par le soleil, marque ainsi la renaissance de la lumière. L'enfant Dieu grandissant est le soleil qui se fait de plus en plus présent. Les sorcières célèbrent souvent Yule juste avant l'aube et ce jusqu'au levé du soleil. Par conséquent, il est d'usage, chez les sorcières, d'allumer des chandelles ou de faire des feux pour accueillir le retour de la lumière solaire. Plongée dans le sommeil pendant l'hiver de l'enfantement, la Déesse récupère après l'accouchement. Yule constitue un vestige des rituels primitifs célébrés pour hâter la fin de l'hiver et la fécondité du printemps. De nos jours, cette célébration nous rappelle que la mort apporte finalement une renaissance.
Imbolc : 2 février Imbolc souligne le rétablissement de la Déesse après que celle-ci eut donné naissance au Dieu. L'allongement des jours la tire de son sommeil. Le Dieu est maintenant un jeune homme robuste, mais son pouvoir se fait sentir pendant les jours les plus longs. Sa chaleur fertilise la terre et fait germer les graines. Dès lors le printemps fait son apparition. Sabbat de purification après la réclusion de l'hiver, grâce au pouvoir régénérateur du Soleil, Imbolc est également une célébration de la lumière et de la fertilité, qui était jadis célébré en Europe par des brasiers, des flambeaux et le feu sous toutes ses formes. Le feu représente ici aussi bien notre illumination et notre inspiration personnelle que la chaleur et la lumière. C'est l'une des époques traditionnelles d'initiation et par conséquent, des rituels d'engagement personnel.
Ostara : vers le 21 mars (équinoxe du printemps) Les énergies de la nature passent subitement de la léthargie hivernale à l'exubérance printanière. Sortant précipitamment du sommeil, la Déesse couvre la terre de fertilité, pendant que le Dieu se développe et gagne en maturité. Il parcourt les champs verdoyant et se réjoui de la luxuriance de la nature. Ostara étant l'équinoxe du printemps, le jour et la nuit ont la même durée. La lumière l'emporte sur les ténèbres ; la Déesse et le Dieu poussent les animaux sauvages à se reproduire. Ostara est l'époque des commencements, le temps d'agir et de "semer " des incantations pour récolter des grains, de s'occuper des jardins rituels.
Beltane : 30 avril À Beltane le Dieu devient homme. Exalté par les énergies à l'Oeuvre dans la nature, il désire la Déesse. Ils tombent alors amoureux, s'étendent sur le lit de verdure au milieu des fleurs et s'unissent. La Déesse devient enceinte du Dieu et les sorcières célèbrent la fertilité. Beltane est aussi appelée fête du Premier mai. Jadis, les arbres de mai, symbole phallique par excellence, étaient au centre des célébrations rituelles. Plusieurs se levaient à l'aube pour cueillir des fleurs, des rameaux verts dans les champs et les jardins, les utilisant pour se parer ou pour décorer l'arbre de mai et leur demeure. Les fleurs et la verdure représentent la Déesse, tandis que l'arbre de mai représente le Dieu. Beltane signifie le retour de la vitalité, de l'union, et de la sensualité. L'arbre de mai est intégré au rituel entourant la journée de Beltane, et la célébration se déroule toujours autour du chaudron, signe de la Déesse, l'essence de la féminité, l'aboutissement de tout désire.
Litha : vers le 21 juin (solstice d'été) Litha se produit lorsque la nature est à l'apogée de sa puissance. La terre nage dans la fertilité de la Déesse et du Dieu. Le solstice d'été est donc une période favorable aux pratiques de magies d'amour. Jadis on allumait des feux de joie pour favoriser la fertilité, l'amour, la purification , la santé. Le feu représente le soleil que l'on fête en cette période où les jours sont les plus longs.
Lughnasadh : 1er août. Allégoriquement, les forces du Dieu décroissent aussi alors que le soleil se lève toujours plus au sud chaque jour et que les nuits rallongent. La Déesse demeure, avec une tristesse mêlée de joie, consciente que le Dieu est mourant et que pourtant il vit en elle, dans l'enfant qu'elle porte. L'été s'en va et les sorcières retrouvent sa chaleur et sa générosité dans la nourriture qu'elles mangent. Chaque repas représente un acte d'harmonisation avec la nature et nous rappelle que rien n'est permanent dans l'univers.
Mabon : vers le 21 septembre (équinoxe d'automne) Mabon marque l'achèvement des récoltes commencées à Lughnasadh. Une fois de plus, les jours et les nuits sont égaux, en état d'équilibre, alors que le Dieu se prépare lui à quitter son corps physique pour entreprendre la grande aventure dans l'invisible, pour se régénérer et renaître de la Déesse. La nature à son déclin retire ses dons, se prépare au repos hivernal. La Déesse somnole sous les feux faiblissants du Soleil, même si le feu brûle en son sein. Elle sent la présence du Dieu alors même qu'il s'affaiblit.
Samhain : 31 octobre Les sorcières font leurs adieux au Dieu. Mais ce n'est qu'un au revoir, le Dieu n'est pas enveloppé des ténèbres éternelles; il se prépare à naître de nouveau de la Déesse à Yule. Samhain, également appelée Veille de novembre, fête des Morts, fête des Pommes. Samhain est un temps pour réfléchir, pour revenir sur l'année qui vient de s'écouler, pour accepter un phénomène de la vie qui échappe à notre contrôle, la mort.
Le voile qui sépare le monde matériel et celui des esprits est très mince cette nuit-là. Les sorcières se souviennent de leurs ancêtres et de tous ceux qui les ont précédés dans la mort. Après la fête de Samhain, les sorcières célèbrent celle de Yule, complétant ainsi la " roue de l'année " Tout cela peut paraître bien mystérieux du fait de la compréhension du pourquoi le Dieu est le fils de la Déesse et par la suite son amant. Ce n'est pas ici une histoire d'inceste, c'est un symbolisme.
La Déesse et le Dieu ensemble perpétuent le cycle de la vie, étant signe de fertilité, de régénération. Ils sont la preuve que la mort n'est jamais une fin en soi, qu'elle apporte une renaissance, que la vie est en perpétuelle évolution. Ils symbolisent la roue de la vie.
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