L’animisme (du latin animus, originairement esprit, puis âme) est la croyance en une âme, une force vitale, animant les êtres vivants mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent; mais aussi aux génies protecteurs.
Ces âmes ou ces esprits mystiques, manifestations de défunts ou de divinités animales, peuvent agir sur le monde tangible, de manière bénéfique ou non. Il convient donc de leur vouer un culte. Ainsi défini, l'animisme peut caractériser des sociétés extrêmement diverses, situées sur tous les continents.
Origine et usage du terme
Dans la médecine du XVIII siècle
Le médecin allemand Georg Stahl est à l’origine (en 1720) d’une théorie médicale appelée animisme ; pour résumer à l’extrême, il s’agissait d’expliquer que l’âme avait une influence directe sur la santé.
Réapparition au XIX siècle
Introduit à la fin du par l'anthropologue britannique Edward Burnett Tylor pour désigner les religions des sociétés qu'il nomme « primitives » (Primitive Culture, 1871), le concept a connu un indéniable succès jusque dans les premières décennies du, devenant « l'un des termes de référence majeurs de l'histoire de l'ethnologie religieuse ». Cette ambitieuse tentative d'explication globale des croyances religieuses – une « doctrine de l'âme » – a perdu une large part de sa validité aujourd'hui et les travaux contemporains s'en écartent, notamment ceux de l'anthropologue français Philippe Descola qui ne voit pas dans l'animisme une religion, mais plutôt « une manière de concevoir le monde, et de l'organiser ».